Aider des salariés stressés et pessimistes quant à l’avenir du marché du travail
Avec le chômage qui monte en flèche, les employeurs et salariés observent chaque jour l’impact des mesures sanitaires sur l’emploi. Selon une étude menée par Johannes Kraak et ces collègues, 45% des salariés interrogés ne se sentent pas en sécurité ou très peu sûrs quant à l'avenir de leur emploi et du marché du travail, en raison des mesures COVID-19 mises en œuvre [1].
Ce sentiment d’insécurité joue un rôle prépondérant pour trois raisons principales : les salariés ne sont pas sûrs de la qualité et de l'avenir de la relation avec leur employeur, ils ont moins confiance dans les décisions prises par leurs employeurs et, par ailleurs, ils s'attendent à travailler davantage pour un salaire et une qualité de vie professionnelle moindres. Soumis à davantage de pression qu’à l’accoutumée, les salariés ressentent une détérioration de leur santé ainsi qu’une augmentation des charges physique et psychologique.
Il ne s’agit cependant pas d’une fatalité. Plus les employeurs communiqueront de manière crédible, claire et pertinente sur les mesures mises en place, moins la pression sera exercée sur la relation avec leurs salariés et par conséquent moins leur santé et leur bien-être seront affectés.
Une communication, trois règles d’or
Les chercheurs estiment que trois grands conseils peuvent être adressés aux employeurs afin que leur communication soit optimale dans le cadre cette crise inédite.
- Être crédible en se basant sur des informations précises, provenant de sources fiables, et non contradictoires.
- Être clair et précis en veillant à ce que la communication soit accessible au grand public et que l’argumentation soit facile à suivre.
- Communiquer à temps en s’assurant que les informations communiquées sont à jour et en rebondissant dès que possible lorsque suffisamment d'informations crédibles et pertinentes ont été collectées.
Et tout cela en étant attentif aux questions et commentaires des salariés !
Johannes Kraak se tient à votre disposition pour toute demande d'interview ou reportage sur ce sujet d'actualité.
[1] Dr. Johannes Kraak, Dr. Yannick Griep et Dr. Sabine Geurts ont mené une enquête auprès de 417 salariés (292 hommes et 125 femmes aux Etats-Unis, avec un âge moyen de plus de 35 ans et une ancienneté moyenne de plus de 7 ans. Leur échantillon était composé à hauteur de 63% de diplômés Bac +4 et de 20% de diplômés Bac +5.