Parmi les objectifs du développement durable de l’ONU, certains sont directement liés à l’inclusivité, comme pas de pauvreté, bien-être et santé ou encore égalité homme femme.
Ainsi, en 2013, la loi française fait référence pour la première fois à l’école inclusive envers les publics ayant déclarés un handicap et Charles Gardou, professeur des universités à l’Université Lyon 2, qualifie l’inclusivité de “chez soi pour tous”.
Nous pouvons donc nous demander si les écoles de commerce sont un “chez soi pour tous” ? Anicia Jaegler propose des réponses à cette question, dans une vidéo Xerfi.
Comment définir l’inclusivité dans les écoles de commerce ?
Elles peuvent être perçues comme des écoles non inclusives réservées à une élite, urbaine et fortunée. Or, cette image est erronée.
Le baromètre de la conférence des grandes écoles indique entre 8 et 49% d’étudiants boursiers. La parité est en moyenne respectée.
A contrario, l’origine géographique est discriminante et seulement 1% des étudiants sont déclarés ayant un handicap.
Il existe donc une disparité entre les différentes discriminations ajoutées à une grande disparité entre les écoles.
La définition proposée par Anicia Jaegler montre qu’une inclusivité prend en compte toutes les discriminations auxquelles une partie prenante peut faire face comme le genre, l’orientation sexuelle, l’origine territoriale, l’origine sociale, le handicap et ce pour toutes les parties prenantes étudiants, alumni, salariés etc…
Quelles actions sont mises en place pour que les écoles de commerce soient un chez soi pour tous ?
Elles sont nombreuses mais doivent bien sûr être renforcées.
Ces actions doivent être elles-mêmes inclusives, une action au profit d’une discrimination ne doit pas se mettre en place au détriment d’une autre.
On peut penser ici à l’écriture inclusive qui fait tant débat aujourd’hui ; cette écriture se veut inclusive envers les femmes mais exclut de fait nombre de lecteurs souffrant d’handicaps dys.
Ces actions doivent donc avoir pour but d’offrir un cadre bienveillant où les différences sont acceptées et qui n’est pas propice aux discriminations. Par exemple, citons la parité, les écoles doivent :
- Recruter des étudiantes et des étudiants à parité et également veiller à une répartition équilibrée entre les différents diplômes ainsi que les différentes spécialisations
- Former les étudiantes à la négociation salariale ou à leur positionnement mais aussi les étudiants en tant que futurs collègues de femmes
- Proposer des formations continues sur ces thèmes
- Avoir des actions pour ses propres salariés
- Diffuser de la connaissance sur ce sujet à travers la recherche.
L’école avec ce mode de pensée propose un environnement où ceux qui évoluent sont et se sentent “chez eux.
Les étudiants et futurs étudiants face à l’inclusivité
Enfin, être étudiant dans une école de commerce, c’est déjà avoir pensé entrer dans une école de commerce. Nous pouvons être inclusifs au sein de l’école mais si nous ne permettons pas à tous d’entrer dans l’école cela ne correspond pas à l’idée que nous nous faisons de l’inclusivité. Il faut donc une vision où chaque étudiant et chaque futur étudiant, quelle que soit la discrimination auquel il fait face, puisse non pas subir son avenir mais le choisir.
Pour aller plus loin, consultez la vidéo XERFI